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Le blog de Michel Giliberti


À l’école maternelle, la maîtresse nous avait donné à apprendre un poème pour la fête des Mères. Il commençait ainsi :
« Tu es belle maman,
  Comme un pain de froment,
  Et dans tes yeux d’argent… »
Je ne me souviens plus de la suite…
Tu es toujours belle, maman, et tes yeux si fatigués sont toujours d’argent…
Je ne sais d’où me vient l’étincelle et la rage de créer encore, alors que je rêve de tout arrêter... de la révolte de Rimbaud ? de la patine du quattrocento ? de l’Orient où je m’enferme ? de ma rage à ne pas rentrer dans les normes ? Peut-être de tout cela à la fois, mais aussi de ton amour excessif qui aura réussi à me charger de tous les maux qui ouvrent l’esprit.


Bonne fête maman.

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Impossible pour moi de partager ta foi
Impossible d’avancer dans le vide.
J’aime pourtant tes mots quand ils nomment les choses et me parlent de l’homme, mais quand ils nomment le ciel, ils ne me parlent plus.
Tes sourires me suffisent et tes yeux
Quand il me faut les peindre
Quand ils livrent tes secrets.
L’éternité pour moi,
C’est peut-être ça… une toile sur laquelle tu t’inscris.
Une toile, comme l’instant fragile d’une communinon païenne.







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I
ci, le temps se noue aux arbres forts du jardin.
Ici, le temps se compte en azalées et en bambous, en noisetiers et en poiriers.
Ici…


Ici, la pluie fait un tel bruit sur les carreaux et sur la porte

Ici, la pluie abreuve et lave tout ce qui boit et qui se lave.
Ici…


Là-bas, le temps se noue aux vastes cours aux murs de terre et aux faïences.
Là-bas, le temps se compte en oliviers et en palmiers, en orangers et en dattiers.
Là-bas…


Là-bas, le vent apporte les légendes et puis le sable
Là-bas, le vent abrase les maisons et puis les peaux
Là-bas...

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Si j’étais de ceux-là
Solennels dans leurs vies
Et si humbles dans nos lois
Je crois bien que mon poing
Dans un acte de pourpre
Irait bien faire saigner
Les acteurs bien pensants
Absents en toute chose
Qui devraient de leur nuit
Faire un vaste midi
Et des heures insulaires
De brillants continents.

© Giliberti / Hémographie des désordres / 2008

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A
insi se mirent à fuir les idées bleues de l’idéologie.
Ainsi revinrent les idées noires de l’ennui, des velléités et des supercheries.
Mais il est des sources autrement bleues, des réserves rouges sans condition, des oasis à fleur d’ailes qui fleurent encore l’insolence... Les idées neuves de 68 !
Elles sont là, tout près de nous, à un souffle de votre cou… Un mot, un geste et l’on s’y noie avec délice.
Est-il si grave de vouloir l’eau à la bouche et de son limon cultiver les différences ?
Ah… chers Sarkozistes, chers amis de l’autre bord des fleuves denses, abreuvez-vous, abreuvez-vous… Il existe des rires enfouis qui vous feraient tant de bien et des festivités secrètes au creux de vos soirées tant convenues. Pour vous aussi, les plages sont là où vous savez… sous les pavés de l’Élysée.
Allez, encore un effort et oubliez les Hortefeu, les Lagarde, les Fillon, les Darcos, les Boutin, les Bertrand et autres tristes sires...Oubliez-vous.
J’ai fait un rêve…

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Et puis, comme l’air du soir s’annonce
Et que le ciel s’empourpre à l’est
Vous respirez l’étrange langueur
D’un jour qui meurt là, à vos pieds
Quand tout en vous, naît de ses mains.

© giliberti /2008

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Je n’ai pas eu le courage de me consacrer au blog ces derniers temps.

Entre un travail excessif et le moral un peu en berne, j’avais là quelques raisons suffisantes.

Pendant tout ce temps, j’ai dû mettre sur pied ma prochaine exposition (peintures et photos), terminer les corrections de mon dernier roman et suivre toute la mise en pages d’un livre consacré à mes photos et poésies (merci à mon éditeur pour sa patience), le tout devant être bouclé avant le 29 mai, date de mon vernissage à la galerie Benchaieb, à Paris, où l’ensemble de ce travail sera présenté.

Même si « travailler plus pour gagner plus » (harangue ô combien détestable de notre cher président) est dans l’air du temps, moi qui rêve de tout arrêter enfin et prendre de la distance avec ce qui use, je vous le dis, cette phrase est la plus stupide que je connaisse.

À mon sens, nous sommes faits pour jouir de la vie sans la perdre à la gagner ! Le moral se retrouve dans les choses vraies... celles qui n'ont aucune valeur marchande : l’observation, l'écoute de l'autre, l'écoute de la nature.

Bref, histoire de renouer nos échanges, je viens par ici, errer dans le noir de ce blog, un peu comme j'entrais dans les trains fantômes de mon enfance, mais là, les fantômes sont les miens et j’en connais toutes les ficelles.

Bientôt je posterai la couverture du livre de photos et celle du roman.

Je parlerai aussi de ma pièce de théâtre « Le centième nom » qui se jouera à partir du 5 juin au théâtre La Lucarne, à Bordeaux et qui me transporte de joie.

Je vous parlerai plus précisément de Jean-Pierre Terracol, le metteur en scène, des acteurs, Ahmed Alami et Lionel Heches, mais je m’appliquerai à le faire, dès que je pourrai réellement souffler et trouver les mots pour le dire. Si je n’en parle pas moi-même, qui en parlerait n’est-ce pas ?

Je reviens bien vite… à bientôt.

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Les enfants courent sous le soleil
Les hommes rient près de la mer,
Ils ont aux cils mille paillettes de bonheurs simples à venir.
Les enfants courent sous les oiseaux
Les femmes rient près de la porte,
Elles ont aux seins les traces mauves, la bouche ardente, le dernier-né.
Et si l'image se perdait ?
Que le soleil freine sa course 
Si l'eau fuyait tous les rivages ? 
Que l'oiseau fou perde ses ailes 
Si tout cela n'était qu'image ?
Désert des dieux ou pacte fou. 

 

Alors, sur la peau, les coups
Et dans le cœur, le maigre amour. 
 

 

Nous naissons tous un fier matin 
D'une rencontre de l'amour
Mais quand l'aurore tombe en nocturne,
J'ai souvent vu de la beauté
La marque rouge du désarroi.
C'est une sombre poésie
Où chaque mot poisse le sens
Et se libère de ses poisons.


Alors, sous la peau, les cris...
Et dans la tête, la petite mort.

 © Giliberti / 2008

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Une nouvelle année, veuve des promesses de l’ancienne, commence dès aujourd’hui alors que mon blog vient de se refermer.
Je voudrais vous dire comme la mienne a été intimement liée à la vôtre. Ces quelques mois de ma vie de blogueur m’auront prouvé, une fois encore, qu’à ne jamais tricher avec l’affection, elle vous revient en plein cœur.
Vous tous, que je connais si peu et tant à la fois, je vous serre dans mes bras pour vous souhaiter la plus belle des années…
La plus brûlante pour les sens,
La plus jouissive pour l’esprit,
La plus salvatrice pour la sérénité.
Alors, pas de repos pour vos cœurs… Qu’ils battent !
Qu’ils battent comme de joyeuses percussions et fassent oublier la triste musique métronomique de l’ordre établi.
La médiocrité qu’on veut nous imposer n’est pas une fatalité et elle ne doit pas prendre le pas sur nos exaltations.
Jean-Charles, mon compagnon de toujours se joint à moi pour vous embrasser en ces premières heures d'année bissextile.

« Pace et salute », mes amis.

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Mon travail d'artiste peintre, auteur et photographe...

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