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Le blog de Michel Giliberti

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Articles avec #reflexion



le-papillon
Ma mère, pétrie de toute son âme corse, était une grande superstitieuse.
Un parapluie ouvert dans un intérieur la mettait en émoi, une bouteille d'huile cassée la troublait tout à fait, du sel renversé sur la table lui faisait présager une dispute familiale imminente qui, à force d'être appréhendée, arrivait fatalement.
De toutes ces superstitions dérisoires, deux seules me convenaient, charmantes et poétiques. La première venait des abeilles qui lorsqu’elles pénétraient la maison étaient supposées apporter du bonheur, si au bout d’une sorte de litanie formulée en toute hâte par ma mère, l’abeille décidait de rester dans la maison. La deuxième venait des papillons qui, eux aussi, s’invitant chez nous par inadvertance, voletaient un peu partout à la recherche de la sortie. Là, nul besoin de prière, ils annonçaient une bonne nouvelle avant trois jours.
Et ce matin, en rangeant des papiers concernant ma pauvre mère, j’ai retrouvé cette photo maladroite que j’avais prise en toute hâte, l'été dernier. J’ai eu un pincement au cœur.
Est-ce que ce papillon sur une fenêtre de l'atelier m’apportera du bonheur dans les trois jours comme s’il était vraiment venu voleter autour de moi ?
 

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NoamC’est le soir, quand tout s’endort que s’éveillent les bruits de la terre, des bruits à peine chuchotés… des bruits de réconciliation, des bruits de tant de choses fermées à nos oreilles en journée quand nous avons tant à gueuler.

 

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Pere-noel0001

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 Mosquée-

Juste avant la nuit, juste avant le sommeil, quand tout devient silence et que les belles pensées se réveillent, je me dis que les hommes sont à l’image des sources claires qui alimentent les fleuves avant que ces derniers ne se jettent à la mer. Rien d’autre.
Les minarets, les églises, les synagogues, et autres lieux de cultes, ces fleuves bouillonnants qui font grossir tant de creuses conversations sur nos différences d’identités, ne devraient-ils pas plutôt alimenter notre unité terrienne, cette mer unique, cette tache bleue encore vivante dans un univers si noir où seul "l’esprit" devrait prendre la parole?

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 C’était le 4 septembre dernier, quinzième jour de ce ramadan 2009.

Dans l’air embaumé du soir naissant, le chant du Muezzin annonçait à tous les musulmans la fin très proche du jeûne quotidien. 

Les Tunisiens pressaient le pas dans les rues de Sidi Bou Saïd pour se retrouver en famille et prendre le repas du soir tant attendu. 

Moi, sur la terrasse de la maison, je restais fasciné par un nuage caressé de la lumière du soleil couchant, qui, dans le mauve du ciel obscurci, avançait, massif et inquiétant, comme un jet de cendres volcaniques.

Peu de temps après la Lune devait disparaître derrière lui et le chant du Muezzin s’interrompre. Il me fallait fixer cet instant grandiose où les éléments se rappellent à vous et vous assurent de leur puissance.


Demain serait un autre jour ; un jour qui devait, hélas, m’abrutir d’une douleur sans nom et m’obliger à repartir en France quelques jours, puis revenir, bercé des souvenirs brûlants d’une enfance heureuse, désormais orpheline.


Pour l’heure, alors que la « Chorba » (soupe du ramadan) m’attendait chez mes amis, je me sentais impressionné de la chance d’être un terrien et désespéré qu’on puisse tant de fois l’oublier.

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Un de mes pantins ; un pantin, témoin de nos déchirures et de nos rafistolages ; témoin de nos destins transbahutés, de nos bouffonneries exigées et de nos parodies d’équilibre.

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Je n'ai toujours pas le temps de venir sur mon blog mais cet après-midi, l'orage menaçait le jardin et je voulais laisser une trace de ces heures où la végétation comme avant une éclipse reste immobile, attentive, muette...


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Un de mes tableaux anciens… Prométhée face à l’aigle qui vient lui dévorer le foie chaque jour, depuis que le grand Zeus en a décidé ainsi…
Avec moins de panache, il me semble vivre cette même légende Grecque puisqu’au quotidien le grand Sarko vient me bouffer le mien !!!
Quel Héraclès viendra me délivrer de son sort ?

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« Fumer tue ! »
Mais quels souvenirs aurions-nous gardés d’un Churchill sans son cigare, d’un Malraux sans une cigarette dans la tourmente de ses doigts ou d’un Gainsbourg sans son éternelle clope vissée aux lèvres ?
« Fumer tue ! »
Oui, mais voilà, la gestuelle du fumeur a quelque chose de fascinant et Fethi, Mohamed, Frank, Moez, Lionel et Salim sont là pour l’exprimer.
Fethi... Gigarette à la plage.
Mohamed... Cigarette dans la cour.
Franck... Cigarette dans l'atelier.
Moez... Cigarette dans la maison de Sidi Bou Saïd.
Lionel... Cigarette dans l'atelier.
Salim... Cigarette dans le jardin.
« Fumer tue ! »
C'est vrai... et même de façon détournée, puisqu’on ne peut oublier la malheureuse employée de banque qui s’est fait assassiner ces jours-ci par un de ses clients, alors qu’elle prenait sa pause cigarette sur le trottoir. Oui, décidément...
« Fumer tue ! »
Ou peut-être est-ce la loi ? Quelle misère !
J’ajoute que je ne fume pas et que l'histoire sordide de cette femme poignardée ne me fait pas rire, malgré le ton que j’emploie, mais elle démontre comme le disait Montaigne, combien « la plupart de nos vacations sont farcesques ».

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Nulle part se cache partout et tout et son contraire méritent quelque attention.
Devant devient derrière à la moindre volte-face et le malheur n’est jamais qu’un bonheur éteint comme la haine, de l’amour contrarié…
Dans ces conditions, entre vie et mort, la distance est faible ; ni l’une ni l’autre ne peut se valoir d’être mieux ou pire, mais, question durée, la mort est assurée de gagner.
Quoi qu'il en soit, ce texte qui n’en est pas un, aura eu le mérite d’avoir creusé ma tête pleine dès le petit matin, quand je rêvais d’en faire le vide jusqu’au soir.
Il y a des jours comme ça, où les tartines et le café ne sont pas suffisants pour fuir la réalité, mais après tout, nos habitudes, autant que nos croix, ne sont-elles pas des leurres ?
Et pour conclure, nos églises, nos mosquées, nos synagogues et nos temples qui libèrent l’Esprit, n’enferment-ils pas la matière grise ?


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Mon travail d'artiste peintre, auteur et photographe...

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