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Le blog de Michel Giliberti

Wasis Diop / Hyènes / Dune

Un peu de mal à revenir sur ce blog… Mon cœur à nu m’interdit les épanchements habituels, mêmes si ces derniers sont le plus souvent contrôlés.
Oui, la semaine dernière, j’étais à Bizerte au creux d’une ravissante maison arabe traditionnelle avec ses terrasses et sa cour, où le bleu des faïences et des portes me rappelait celui de Sidi Bou Saïd si présent à ma mémoire. Le mesk elil qui grimpait jusqu’au balcon, inondait de son parfum les nuits profondes alors que je bavardais avec la propriétaire des lieux, une femme très belle, très brune, très douce, née en Tunisie, elle aussi, et porteuse, comme moi, d'une même mémoire. Les soirées s’étiraient à parler de ce passé qui nous amuse encore et où les jeux des enfants étaient si simples.
J’avais des choses importantes à faire à Bizerte, plein de belles choses à concrétiser… peut-être… si la vie veut bien laisser place à mes folies, si elle me donne le temps de quelques dernières excentricités avant de ne plus avoir le courage d’en faire.
Ce voyage sur la toile entre vous et moi, si beau et chaleureux soit-il est appelé à s’arrêter comme tous les voyages… Alors, pour me faire pardonner de devoir annoncer que je ne reviendrai pas sur ce blog avant longtemps ou peut-être plus jamais, voici encore ces images de ma vie…

Bizerte-le-vieux-port.jpgLe vieux port de Bizerte, avec au loin les remparts de la Médina...
Bizerte-le-vieux-port-4.jpgLes barques à deux pas du marché ouvert...
bizerte-le-fort-de-la-medin.jpgUne des tours de la citadelle qui entoure la Médina andalouse...Bizerte-ruelle.jpgUne des ruelles qui donnent sur le vieux port...
Bizerte-le-marche-2.jpgUn épicier à l'intérieur du marché couvert... Sa boutique est à l'identique de celles d'autrefois quand j'étais petit et que je faisais les courses avec ma mère.
Bizerte-le-marche-3.jpgDeux joyeux marchands de légumes en face de l'épicier...
bizerte-maison-3.jpgUn angle de la cour intérieure avec la porte d'une des pièces de la maison bleue... car c'est une maison bleue... accrochée à ma mémoire... on y vient à pieds... Bizerte-maison.jpgUne autre porte bleue dans un autre angle, près de l'escalier qui mène aux terrasses...
Bizerte-chat--1.jpgUn petit voisin tout hérissé de colère sur la terrasse d'en face...
Bizerte-maison-nuit.jpgLa cour en soirée...
 

main-de-lui.png
Je m'en vais sur la pointe des pieds.
   Mille baisers, mille remerciements...

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... je retrouve l'ombre de ma lumière... J'y suis si bien !
L'espace d'un instant, avant que l'aube ne se lève encore, j'en profite pour vous livrer cet aphorisme de Pierre Dac : « Si active qu'elle soit, la police n'arrêtera jamais le temps qui passe. »

Jean-Charles

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Porte-a-tozeur.jpg

   La porte se ferme pour quelques jours...
Demain et jusqu'à lundi, je serai en Tunisie
À très bientôt...

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Et la pluie battait les carreaux ; et le vent pliait les bambous.
Sur les vitres, l’eau glissait sans faiblir et rendait les arbres et les toits liquides… le ciel liquide, la route liquide comme des yeux inconsolables.

Mohamed-etude-2.jpg
Moi, ouvert sur mes trouées de soleil, je me battais avec la peur du temps qui passe, à me dire que ces heures de ma vie actuelle étaient des plus intenses, des plus inquiétantes, des plus arrachées au réel. Alors, ne sachant où me tourner, pour fuir ce ciel d’eau et mes pensées toutes aussi larmoyantes, je me suis noyé dans ces dessins de Mohamed qui trônent dans mon atelier…
Une fois encore je suis revenu à la source...

Mohamed-etude.jpg
    ... et une fois encore je retrouverai, mercredi, le vieux port de Bizerte au cours d'un voyage éclair, hélas... de seulement quatre jours.

Bizerte-le-port-0001.jpg

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les-demons-de-Manu.jpg
U
n peu de fantastique dans ce monde qui en manque cruellement
...
Clore nos paupières sur des rêves obscurs
, et les rouvrir sur des matins lumineux…
Moi, la nuit dernière, sur le plan « rêve obscur » j’ai été servi, puisque j’ai rêvé Roseline Bachelot dérobant un énorme cœur de cristal noir qui appartenait au gouvernement et dont il était le symbole. Afin de le dissimuler, elle le plaçait sur son dos, accroché à une grosse chaîne qu'elle avait autour de son cou et s’en allait sur la pointe des pieds en évitant le regard de Sarkozy tout habillé de velours rouge… ça me faisait mourir de rire dans mon rêve.
Bref, ce matin je ris moins, puisque cette charnelle ministre d’apparat (comme l’a nommée l'animateur Yassine Belattar de Génération 88,2 sur Canal+ le 28 novembre) est toujours là, toujours bourgeoise, toujours rigolote, certes, mais surtout... toujours incapable !
Quant à celui dont elle évitait le regard dans mon sommeil, il est bien là aussi, mais tristement vêtu de noir, pour ajouter à ma déprime.

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La-frogonde.jpg
I
l y a quelque temps, à l'occasion de l’anniversaire d’un de mes amis, je ne voyais pas du tout ce que je pouvais bien lui offrir ; c’est alors que je me suis souvenu qu’il était passionné par les grenouilles et les tableaux animaliers.

Aussi, comme j’adore créer des personnages grotesques, j’ai eu l’idée de lui peindre cette minuscule grenouille (moins de 20 cm de haut) sous forme de Joconde.
Ma petite « Frog » est devenue tout naturellement ma « Frogonde ».

 

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Hier, la terre a tremblé aux Antilles… Un séisme de 7,3 sur l’échelle de Richter qui en compte 9…   Dégâts matériels avant tout...
Hier soir, les écrans de télé ont trembloté d’un séisme de 0,1 sur l’échelle des promesses sociales qui en comptait tant… Dégâts humains assurés.
Alors, à chacun ses séismes...
Ce soir, le mien, s'appelle Jérôme...

Jerome.jpg
Pour longtemps encore, longtemps après…

Un regard, le sien, dans l’objectif… et le vent autour de ses cheveux, dans la nuit défaite, et le jour qui va poindre.
Pour longtemps encore, longtemps après…
Un regard, le mien sur l’écran… et la musique autour de son visage, dans le jour défait, et la nuit qui va poindre.Jerome.jpg
Jerome.jpgJerome.jpgJerome.jpgJerome.jpgJerome.jpgJerome.jpg



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Etude-Franck.jpg
C
ertaines études sont plus efficaces que des toiles terminées.
C’est le cas pour celle-ci dont le travail autour du visage de Franck, m’a toujours suffi.
Et puisque ce soir, Sarkozy va envahir nos écrans...
Et puisque je suis incapable de me concentrer sur son visage...
Et puisque rien ne me donnerait envie de le faire, et certainement pas ses propos qui, toujours, divisent le peuple, je vais me faire une petite cure de Rita Mitsuko, car, hélas... « Les histoires d’amour finissent mal en général », « C’est comme ça ! »...
Priorité aux artistes… eux qui rassemblent.
Bon voyage Fred…


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Au risque de déplaire à mon « hallouf » (cochon, en arabe) de fiston qui me préfère énervé sur des sujets de société, comme je l'ai été hier, je lui rappelle mon grand âge et mon besoin de m'évader... Aussi, fidèle à moi-même, je retourne donc, quoiqu'il en pense à des sujets de midinette, comme il dit...

Tunisien-rase-1-.jpg
Les enfants de Tunisie sont toujours prêts à rire avec vous…
À Menzel Bourguiba, ma ville natale, un de ceux-là m’éclata littéralement ; très fier de sa coupe de cheveux, il voulait absolument que je le prenne en photo… et devant ses copains qui se moquaient de lui et riaient de bon coeur, j’ai pris quelques clichés, dont ces deux, qui m’amusent toujours autant dès que je les regarde, car je me revois en train de les prendre avec, derrière moi, une quinzaine de jeunes hilares en train de  l'appeler « allouch » (mouton)…à cause de sa coupe de cheveux, justement.


Tunisien-rase2.jpg

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Baillon.jpg
Les banlieues brûlent à nouveau de toutes les promesses non respectées, des mensonges, de l’irrespect et des injustices.
Sous les boucliers de la police d’État, les puissants persiflent aux oreilles des ouvriers, se moquent des étudiants et s’enorgueillissent d’obtenir des contrats fabuleux dans des pays corrompus par la dictature, la mafia, des pays où l’esclavagisme existe encore (et même celui des enfants), mais ça ne fait rien... Continuons, abrutis de bonheurs artificiels, à refuser de constater l’ennui, la magnifique médiocrité, le sublime chaos qu’on nous construit et offrons nos sourires menteurs à qui fait semblant de les voir.
L’ivresse ne s’achète plus qu’en grande surface, sur la toile ou dans les journaux people alors que l’État nous demande de faire abstinence, d’oublier nos droits, d’oublier nos rêves.
Nous sommes des putes, incapables de travailler pour elles-mêmes, et qui se persuadent que leurs macs les exaltent.
J’aurais voulu gueuler des mots passionnés et bandants, des mots qui violent les âmes, mais, seuls les impuissants me viennent en bouche et m’obligent à les vomir. Où est le progrès dont on nous rebat les oreilles ? Est-ce qu’il faut le voir dans le regard vide de chacun et dans les phrases creuses dont on se gave ? Dans la fixité et l’égarement de certains dont on pourrait parfois se demander à les voir se bâillonner, s’ils ont encore des réflexes d’homme ?
Où s’est barrée l’idéologie qui faisait gonfler les voiles de nos ardentes libertés ?…
La nuit absorbe le jour, la pollution absorbe l’air, la vulgarité absorbe l’esprit, le fric absorbe la générosité. Nous finirons bien par absorber notre planète dans un de ces trous noirs qui tracassent tant les scientifiques. Disparue la jolie masse bleue ! et avec elle, les hommes qui se l’étaient appropriée en rendant gloire aux hypothétiques dieux qui l’ont faite…
Allons… Vite… Accélérons le mouvement !
Détruisons ce qu’on peut encore détruire !
Braves petits soldats shootés à l’érection des grands chefs qui nous imposent de travailler plus !
Restons bâillonnés.
Buvons notre connerie jusqu’à la lie, et dans l’enfer de la dissonance politique qui finira par nous faire péter les tympans, ne pensons qu’à nous… à notre petite baise, à notre petit verre d’alcool, à notre petite cigarette tristement consumée sur le trottoir et à notre fric, piteusement placé pour assurer notre improbable retraite.

Mais oui, apprenons à nous foutre des petits qui deviendront de plus en plus petits et qui n’auront rien compris de cette nouvelle philosophie, comme ces malheureux Chinois de Pékin dont on rase les vieilles maisons pour laisser place aux « Jeux Olympiques », hymne à la gloire de l’esthétique libérale !
Laissons monter les gratte-ciels de l’argent roi, immenses phallus qui se dressent toujours plus haut, toujours plus arrogants et qu’un jour quelques petits minarets feront débander.



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Mon travail d'artiste peintre, auteur et photographe...

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