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Le blog de Michel Giliberti

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Un bout du jardin à l'automne © Giliberti - 2006

C’est l’automne déjà
Et c’est déjà l’ennui
C’est l’eau morne dans le puits
Les fougères qui se plient.
C’est l’automne déjà
Et c’est déjà l’hiver
Alourdi du silence
Des oiseaux qui se taisent.
Je me tais moi aussi
Attentif à l’été
Qui m’étaie en pensée.
Et qui tait mes regrets.

© Giliberti - 2006

Automne à Tozeur © Giliberti - 2006

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J'ai longtemps pensé que la poésie, quand elle n'est pas poésie de salon, était le moyen de tous les combats.
René Char pour la France, ou Mahmoud Darwich pour la Palestine, pour ne citer qu'eux, ont su trouvé les mots suffisamment grands, forts et subtils pour éclabousser de courage les gens de coeur et faire grandir les esprits.
Aujourd'hui, les poètes combattent toujours...
La révolte existe, on la retrouve la plupart du temps dans les textes de certains rappeurs.
Leurs poésies âpres, souvent violentes, magnifiques ou incendiaires, sont malheureusement enfermées dans un vocabulaire codé et dans une imagerie précise, nourrie du look et des mots de la banlieue. Elles ne permettent pas toujours de les comprendre ni ne donnent l'envie de s'associer à la révolte qu'elles clament. Hélas chacun de nous, attaché aux mots qu'il connaît ne fait pas l'effort d'en découvrir d'autres et si les mots ne dévoilent pas les maux, comment prendre conscience du mal des banlieues ? Dès lors, la rupture se crée. L'idée du combat doit être fédératrice, sinon elle est condamnée à la clandestinité... Or les banlieues ne doivent pas devenir le maquis.
On peut me rétorquer que la révolte est bien obligée de naître et de vivre du milieu qui la nourrit, mais il ne faut jamais oublier que toutes les révoltes réussies sont celles qui ont été comprises de tous.
En 1968, les ouvriers ont rejoint les étudiants parce qu'ils avaient compris leur message. Un vrai mouvement de contestation a éclaté et en remontant dans l'histoire, on retrouve toujours ces unions... jusqu'à la Révolution française, jusqu'à la République.
Moi qui suis un inconditionnel des textes de rappeurs depuis toujours, moi qui ai lu des textes qui m'ont fait pleurer tant ils étaient forts... j'enrage de voir tant de gens les ignorer ou n'en retenir que ce qui les condamne parce qu'ils ne comprennent pas cette langue-là...
Quel gâchis ! Alors que nos conditions d'hommes asservis à un système sont les mêmes !

              Acquis... la prison !
                  À qui le soleil ?
                      Acquis... l'obédience !
                          À qui le pouvoir ?
                              Acquis... la misère !
                                  À qui le profit ?
                                      Acquis... l'hilotisme !
                                          À qui la main mise ?


In « Bleus d'attente » de Michel Giliberti aux éditions Librairie Galerie Racine - 2001

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On n’est pas prêts d’oublier cette sordide histoire de bébés français retrouvés congelés en Corée (question de coût ?) qui a agité l’actualité ces derniers temps au point de monopoliser la première partie des infos toutes chaînes confondues.
Dans cette sale et froide affaire de congélateur bien garni, je reste sur ma faim quant à la non-responsabilité de Monsieur Picard… Qu’il ne se soit pas aperçu à trois reprises que sa femme était enceinte, si givré soit-il, je l’accepte volontiers ; tant d’hommes sont si indifférents à leurs épouses et, comme pas mal de machos, Monsieur Picard, après tout, pouvait ne jamais remarquer si sa moitié changeait de coiffure ou de toilette et à fortiori, si elle grossissait… mais de là à ne pas s’interroger sur les deux paquets de viande jamais utilisés qui reposaient dans le congélo… il y a une marge. Était-il si indifférent à tout ? Indifférent au point de ne pas ouvrir le frigo ? Dans ce cas, on peut penser que Madame Picard est une victime et que lassée par la froideur de son mari, elle a voulu briser la glace et « attiser » son attention. Tous les moyens ont dû y passer, mais hélas, Picard devait rester enfermé dans son igloo mental… Alors, la malheureuse s’est ingéniée à le séduire avec quelque chose qui lui ressemblait et pour vouloir trop en faire, elle est tombée dans ce triste fait d’hiver qui donne froid dans le dos.
Ce dont on est certain, c’est que ces deux malheureux petits grêlons n’auront jamais connu les joies simples de la vie, dans la douce chaleur d’un foyer… rien, ni l’amour, ni le sport… Juste un « hoquet » sur glace, avant…
 

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Voilà… les toiles de ma prochaine exposition sont terminées.
C’est un moment particulier. Un moment qui me donne à penser qu’une page est tournée, qu’une mission est remplie.
C’est aussi un mélange de plaisir et de nostalgie, car qui dit : « exposition » dit : « privation » de toutes les toiles qui m’ont accompagné pendant des mois. Désormais, elles vivront en galerie. Elles ne m’appartiendront plus.
Pour pallier ce manque, j’en garde une ou deux et beaucoup de mes dessins préparatoires.
J’ai un mal fou à me séparer de mes dessins, car à la différence de mes toiles qui demandent tant de temps, de constructions, d’investigations, mes dessins répondent vite à mes exigences, et me sont donnés comme autant des cadeaux. Le matin, ils n’existent pas ! Quelques heures après, ils sont là, vivants, encore porteurs de toutes mes intentions de création.
Je garde surtout les dessins que je fais lors de mes séjours en Tunisie à Sidi Bou Saïd ; ceux-là sont si proches de moi que les vendre me torturerait. Alors, je les encadre et les accroche aux murs de la petite maison blanche que j’abandonne tout un hiver. Ils gardent une trace de moi dans l’absence.
Cette année, Salim Kechiouche a été l’un de mes modèles (entre autres). J’avais eu l’occasion de le rencontrer alors qu’il interprétait le rôle du jeune Palestinien Jihad dans ma pièce « Le centième nom », puis de mieux le connaître. J’ai beaucoup aimé le peindre, j’ai beaucoup aimé le photographier.
Quand je partage mon quotidien pendant des mois avec un modèle, c’est-à-dire être quand je suis en face d’une toile qui le représente, il se crée entre lui et moi (même s’il n’est pas forcément là) une sorte de voyage abstrait et pourtant à vif qui m’apprend beaucoup de choses sur ma psychologie. Ainsi, je ne comprenais pas pourquoi dans chaque tableau de Salim, je me sentais obligé d’installer quelque chose qui se rapportait à l’oiseau, d’en faire presque une thématique. Avec le temps, j’ai interprété que Salim, malgré nos rapports amicaux et de nombreuses confidences partagées, restait par pudeur suffisamment inaccessible, sauvage même… Inapprivoisable, comme les oiseaux de mon enfance.
Quoi qu'il en soit, toutes ces inquiétudes se sont apaisées quand je l’ai compris et j’ai pu terminer, presque serein, mon long travail.
Un voyage prend fin, un autre m’attend qui m’inspirera, un autre m’attend qui m’emportera sur ses ailes.
Photo de Salim Kechiouche par Giliberti © 2006


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Puissent un jour bleu de grand éveil
Les larmes de la Palestine
Au fond de nos mémoires frileuses
Baigner et rafraîchir nos sens
Remplir les vides de nos consciences
Et n'avoir pas coulé pour rien.

M.G. In "Voyage secret Tunisie" Editions bonobo - 2004

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Et quand tes yeux regardent là-bas,
Les miens ne voient que toi.

In "Bleus d'attente" MG 2001

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Les nanoparticules sont en passe de devenir dans les prochaines années les éléments fondamentaux pour combattre les maladies, notamment le cancer de la prostate.
Oui, tout ce qui est petit est prometteur !
Les scientifiques nous l’affirment.
Si on se réfère à leur expérience, nous devrions faire confiance à Nicolas Sarkozy, notre futur nanoprésident pour guérir la France de son cancer dont les métastases en banlieues font des ravages ?
Les nanosciences, les nanotechnologies, les nanoparticules, les nanorépubliques, les nanodictateurs… une loi des séries en quelque sorte ?
Je ne sais pas si on va sortir grandi de cette Histoire !


Cliquez ci-dessous
vous en saurez plus sur les nanovocations !

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J'ai appris que Pascal Sevran, ce grand homme de gauche, soutenait officiellement Nicolas Sarkosy !
Déjà ce personnage m'avait paru navrant et pitoyable lorsqu'il avait conclu pour justifier le tourisme sexuel dans les pays « exotiques » : « Sinon, qu'irions-nous faire dans ces pays infestés de moustiques ? »
Je n'avais jamais entendu pire cynisme. Résumer ces pays à des « moustiques » et excuser plus ou moins ceux qui vont se « taper » des jeunes me révolte.
Déjà, dans un de ses livres (le troisième tome de son journal intime) il avait dit : « Pourquoi faire tant d'histoires quand les enfants s'amusent avec des plus grands qu'eux ?»
Désormais, Pascal Sevran n'est plus seulement le chanteur raté et recyclé dans les croisières pour troisième age, il est aussi le personnage pitoyable et grotesque du PAF. Le pire, c'est le chanteur Renaud, paré de toutes ses grandes phrases sur la misère des peuples opprimés, qui court se montrer à son émission de merde du dimanche et balance sa chanson « les Bobos » devant Sevran qui, trop content de le recevoir, se trémousse comme une vieille dinde devant une volée de maïs.
Quelle tristesse !



Grand-père et son petit fils dans la région de Gafsa. Nous avons partagé du pain, des olives et des sourires...
P.S. Il n'y avait pas de moustiques !

Père et fils dans la région de Tozeur. Toujours pas de moustiques ! Nous avons juste partagé quelques dattes.


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Puisque bientôt plus personne n’aura le droit de fumer, j’envisagerais bien pour les fumeurs passifs dont je suis et qui seraient en manque, de faire fumer les animaux de société… comme mon ami Wasis !
Nous continuerons ainsi à être des passifs endormis…
Et nous aurons enfin 30 millions d’amis !

Et comme mes deux autres amis Jérôme et Franck, aimons la botanique, source de découvertes toujours plus étonnantes !
Une remarque en passant ; depuis qu’on fait la chasse aux pétards, la vente des drogues dures explose !

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Mon destin,
Dans ces villes, qui me broient et m’étouffent
N’est-il pas de n’avoir pas le choix ?
Mon étreinte,
Dans l’enceinte de ces lieux antérieurs
N’est-elle pas une entrave à mes sens ?
J’ai la foule si je veux
Mais le sable me tourmente
J’ai la vie si je veux
Mais ta peau me défait.
Mon destin
N’est rien d’autre que prison et soleil
Mon étreinte
N’est rien d’autre que le vent et la nuit.

Bleus d'attente/ éditions Librairie-GalerieRacine/ 2001



Quand je t’ai vu
Dans l’air si jaune,
Les yeux plissésSous le soleil,
J’ai vite compris
Que j’avais faim
Depuis longtemps,
Depuis toujours.
Quand je t’ai vu
Dans l’air si chaud,
La bouche rouge
Sur ta peau noire,
J’ai vite eu soif
De tout ton être,
De tous tes mots,
Jusqu’à l’encore.

Bleus d'attente/ éditions Librairie-GalerieRacine/ 2001

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Mon travail d'artiste peintre, auteur et photographe...

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